Formation
Volet prévention des maltraitances pour l'équipe dirigeante d'établissement, de complexe ou d'association
Comprendre et accompagner les comportements - problèmes
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Psychoéducation des familles pour l'autodétermination
L’Évaluation des compétences parentales
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Le repérage et l'évaluation de la souffrance infantile
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Les programmes d'accompagnement à la parentalité
Les approches éducatives et thérapeutiques du trauma
Autodétermination: Former les accompagnants
Autodétermination: Former les accompagnants
Les écrits professionnels
Prendre soin de la personne accompagnée en établissement ou à domicile
L'entretien individuel et familial en approche systémique
Santé et développement de l'enfant de 3 à 17 ans
Comment observer efficacement en situation éducative
Un volet spécifiquement destiné aux équipes dirigeantes a fait ses preuves. L’ANESM avait déjà cette intuition en publiant une recommandation développant les points d’attention managériaux liés à la prévention des maltraitances. Il faut ici ajouter un ingrédient, qui fait souvent défaut sur le terrain : le courage d’aborder ces questions, les moyens de dépasser la culture du silence (certaines équipes ne se parlent plus de choses qui fâchent…), la confusion entre l’attaque d’un problème et l’attaque d’une personne, qui font le lit de la violence dans les relations, et de la désespérance dans les équipes.
Cette formation, qui est en quelque sorte le pendant de la précédente, est destinée à outiller les parents et proches pour leur permettre d’accompagner le développement des capacités et compétences de leur enfant à faire des choix pour leur vie, à s’intégrer dans la vie sociale, à s’épanouir et devenir autonome. Cet accompagnement, complémentaire de celui des professionnels, est décisif, parce que la famille est le premier milieu éducatif pour son enfant. Cette formation vise par conséquent à étayer l’expertise de la famille. Elle permet de comprendre les registres théoriques et pratiques de l’autodétermination, de travailler sur les paradoxes qu’elle contient, de préparer son enfant à la compréhension des risques, de s’entraîner pour un dialogue et un partenariat permanent avec les professionnels, et tous les interlocuteurs utiles dans l’environnement quotidien. Cette formation souhaite baliser le chemin de l’inclusion des personnes accueillies ou accompagnées.
Le projet personnalisé est entré dans les préoccupations de intervenants sociaux et médico-sociaux à l’époque des annexes 24, puis la loi 2002-2 l’a officialisé dans une logique de contractualisation du service rendu. Même si la notion de « contrat » (synallagmatique ou d’adhésion ?) est restée un peu imprécise dans la mesure où un usager n’est pas en mesure de faire valoir les possibilités de choix d’un « client », cette évolution a néanmoins modifié en profondeur la relation d’aide, en la rendant moins dissymétrique. Peu à peu, la relation, longtemps très tutélaire et descendante (« je sais ce qui est bon pour vous ») est devenue plus horizontale (« dites-moi quel est votre projet, je vous dirai comment je peux vous accompagner »), donnant ainsi ses titres de noblesses au terme « accompagnement », mot-valise bien commode. Les pratiques d’élaboration du projet ont-elles pour autant profondément changé ? Les classiques « synthèses » sont-elles devenues plus efficaces ? La personne accompagnée, sa famille et ses proches, sont-ils entendus dès le début dans leurs attentes et dans leurs besoins ?
Permettre et organiser une personnalisation du service rendu, visant l’autonomie de la personne (article 3 de la loi 2002-2 définissant l’action sociale) est le cœur de la mission de tout établissement ou service. Dans ce sens, le processus qui le décrit, depuis le recueil des attentes et du projet de vie, en passant par une évaluation solide des besoins, référencée explicitement au plan scientifique, pour aboutir à des objectifs concertés, réalistes, évaluables par les parties, est le processus central, le plus structurant.
La formation, allant jusqu’à cartographier le processus, vise cette clarification, cette mise à plat, qui permet de définir les contributions de chaque professionnel dans une visée pluridisciplinaire, les fonctions support ne devant pas être oubliées.
Donner au projet personnalisé en ESMS (établissements sociaux et médico-sociaux) sa valeur de processus structurant prioritaire
Les maltraitances, comme les violences, ne surviennent pas par hasard. Elles se produisent dans un contexte, où se conjuguent des déterminants individuels, collectifs, sociétaux. Dans ce sens, les maltraitances, qui manquent encore de définition juridique, ne supposent, le plus souvent, aucune intentionnalité. Elles sont le produit d’une culture (parfois d’une culture de travail socialement valorisée comme le fameux « coup de pied au derrière pédagogique »), si bien décrite dans la « pédagogie noire »), qui peut inclure des dimensions de genre. Elles peuvent être facilitées par une organisation défaillante, un style de management, ou encore des causalités implicites (se sentir soi-même dévalorisé) qui peuvent conduire des salariés, comme on l’a entendu, à dire l’inacceptable : « nos conditions de travail nous rendent maltraitants ». Derrière cela, ce sont le plus souvent, des circularités systémiques qui sont observables, et qu’il faut repérer et analyser durant le parcours de formation. La prise de conscience, bien outillée, et rendue possible par une approche formative rigoureuse et bienveillante, est le plus souvent au rendez-vous. Elle permet d’installer ensuite la vigilance institutionnelle nécessaire dans de bonnes conditions. Dans ce sens, la bientraitance (terme trop souvent galvaudé) est un corrélat de la qualité, où les protocoles (de prévention, de signalement, de traitement) prennent tout leur sens. Un outil d’autodiagnostic a été élaboré spécifiquement pour cette formation.
Cette formation s’adresse aux professionnels de la protection de l'enfance ou du secteur du handicap désirant apprendre et intégrer un modèle compréhensif de l’évaluation et du diagnostic des fonctions parentales respectant les objectifs fondamentaux d’une éducation protégeant et prenant soin des enfants. L’évaluation des compétences parentales est une ressource prioritaire pour définir les objectifs et les actions les plus appropriés, que ce soit pour la prévention, la protection ou pour l’accompagnement éducatif et thérapeutique de l’enfant, de ses parents ou caregivers, en prenant en compte intégralement le système dont ils font partie.
Les compétences parentales ainsi considérées se réfèrent aux capacités des parents pour conduire, protéger, éduquer, et assurer le meilleur développement de leurs enfants. Ce modèle envisage la parentalité comme une « parentalité sociale » différente de la simple « parentalité biologique et procréative ». Si, pour beaucoup de parents, la parentalité sociale est en continuité avec leur parentalité biologique, il arrive cependant à des parents, en raison de leur propre histoire de vie, de ne pas pouvoir assurer ces fonctions.
Ainsi comprise, leur « incompétence parentale », vue de façon compréhensive et bienveillante, repose sur la défaillance de leur parentalité sociale, ce qui signifie qu’ils ont connu une carence dans leur socialisation familiale. Cette carence les empêche de développer la capacité d’empathie et de réponse aux besoins d’attachement, capacités nécessaires à une parentalité bientraitante.
Il s’agit, par conséquent, dans ce paradigme de la bientraitance, d’évaluer de manière précise les capacités maternelles et paternelles « sociales » à assurer un neuro-développement sain de leurs enfants.
En effet, un contexte basé sur des relations de « bientraitance » cherche à répondre aux besoins fondamentaux de l'enfant, en comprenant cela dans un système global demandant une responsabilité effective de la part de tout le monde adulte entourant l’enfant. Cette conception sociétale de la bientraitance constitue une intention radicale et transversale pour définir les conditions d’une éducation et d’une protection des enfants et adolescents permettant leur développement le plus favorable.
Un bon diagnostic, conduit de manière compréhensive, exhaustive, et réflexive permet les conditions de protection de l’enfant, mais aussi de concevoir les interventions cherchant à construire les ressources nécessaires pour récupérer et réhabiliter les compétences parentales nécessaires au bien-être des enfants.
Par conséquent, dans le champ de la protection de l’enfance, le fait de disposer d’instruments fiables pour évaluer les compétences parentales permet surtout de diminuer l’intensité et la durée des fréquentes périodes d’instabilité et des situations de « ballotage » dans lesquelles se trouvent de nombreux enfants dans l’attente de mesures d’accueil définitives, qui intensifient leur déstructuration.
Dans le champ du handicap, ces outils et cette démarche sont tout aussi indispensables pour comprendre et définir les modes de collaborations avec des parents souvent rendus vulnérables par leur situation.
Les instruments d’évaluation abordés en formation permettent l’élaboration d’un diagnostic détaillé et complet, apportant aux professionnels une base solide et consistante pouvant faciliter les décisions au moment de caractériser la situation de l’enfant, de préconiser et décider une mesure de protection et d’intervenir ensuite, permettant de choisir les pistes d’actions les plus pertinentes et efficaces à partir de la réalité de chaque situation.
L’évaluation des compétences parentales suit une logique compréhensive et intégrative permettant de connaître les caractéristiques du contexte dans lequel évoluent les parents, les interactions des acteurs impliqués, leurs histoires de vie et les ressources sociales et institutionnelles dont ils disposent. En même temps, elle évalue les risques que peuvent subir les enfants, dus aux incompétences parentales des adultes de la famille, incompétences significatives ou influentes dans leur soins et l’éducation qu’ils dispensent à leurs enfants.
Ce programme de formation s’inscrit dans les visées de la stratégie nationale de protection de l’enfance qui définit l’évaluation des compétences parentales comme pilier soutenant l’intervention et pour décider des mesures les plus à même de garantir la protection et la sécurité des enfants.
Prévenir les maltraitances par l'analyse écosystémique des risques
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Généralement réalisées en INTRA pour être plus efficaces, les actions de formation ne peuvent plus être de simples apports de connaissances, parce que les études montrent clairement que l’investissement formatif se perd trop souvent dans les sables en peu de temps. Il est donc indispensable de réaliser une analyse soigneuse de la demande, ainsi que de la marge de manœuvre réelle du dirigeant et du budget temps disponible. Pour permettre l’appropriation effective des nouveaux savoir-faire et savoir-être par les professionnels, il sera souvent nécessaire de s’appuyer sur des « transmetteurs » internes qui permettront que l’investissement formatif tienne dans la durée. De même, le suivi des actions de formation, par l’évaluation d’impact, et par la supervision, constitue un levier de changement efficace.
Ne sont présentés ici, de façon non exhaustive, que les axes principaux de l’offre de formation, qui peut, sur demande, s’élargir :
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Les connaissances de bases en neurosciences,
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Les compétences de base du coordinateur de parcours,
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L’expression et la formulation du projet de vie de la personne,
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Les comportements-problèmes sont aujourd’hui considérés comme la plaie, parfois quotidienne, des professionnels de l’accueil et de l’accompagnement, qui les craignent, parfois les dramatisent, les vivent mal, et se sentent démunis. La peur (dont on connaît les effets délétères et contagieux) reboucle le cycle, et rend parfois l’ensemble très maltraitant.
Ces questions ont pourtant fait l’objet de nombreux travaux, notamment depuis les recherches conduites sur l’approche fonctionnelle des comportements-défis par l’équipe d’Éric WILLAYE (SUSA, Université de MONS) dans le cadre de l’autisme, travaux qui ont aujourd’hui beaucoup d’extension dans le domaine de la déficience intellectuelle. D’autre part, on sait qu’en France la question des conséquences (notamment comportementales) des atteintes traumatiques, dans le cadre des maltraitances précoces, est encore trop méconnue.
C’est dire que les causes de comportements-problèmes ne nous sont plus inaccessibles, et qu’il faut impérativement intégrer les connaissances neuroscientifiques dans la pratique de terrain.
Cette pratique renouvelée doit également intégrer les postures professionnelles concrètes permettant de prévenir, et de traiter ces problématiques douloureuses pour les professionnels, mais encore plus pour les personnes concernées.
Au-delà de la visée de réforme de la tarification, la mission SERAFIN-PH a produit un travail fondamental pour le secteur du handicap, en unifiant le langage concernant les notions de besoins et de prestations, dans des nomenclatures qui peu à peu, ont fait leur chemin. S’il reste encore difficile aujourd’hui, pour ce secteur, d’identifier clairement comment il affecte les ressources qui lui sont allouées, il devient incontournable d’entrer, dès à présent, dans la « boite noire » de l’accompagnement, qui demeure encore parfois un « mot valise ».
Les nomenclatures, clairement référées à la CIF, et à l’approche écosystémique, internationalement reconnue, permettent d’identifier, pour les mettre en œuvre concrètement, les assemblages « besoins-prestations » les plus pertinents permettant de délivrer des bouquets de prestations. Ces bouquets de prestations visent à offrir des réponses personnalisées, graduées en contenu, quantité, intensité, privilégiant les ressources de droit commun, et ne laissant personne sans réponse accompagnée. Il s’agit là du cœur du processus de transformation des pratiques dans une logique de dispositif, voulu par les politiques publiques (rapport PIVETEAU, Mission DESAULLE). Les professionnels ne sont cependant pas habitués à utiliser une terminologie « besoins/prestations ». L’objectif de la formation est donc d’aller au-delà de la vision globale souvent assignée par les professionnels à l’accompagnement ou au soin, en déconstruisant l’ensemble selon les nomenclatures SERAFIN-PH, et en traduisant les activités habituelles en prestations.
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Décliner les nomenclatures SERAFIN-PH en réponses et prestations.
Cette formation peut se décliner selon deux volets complémentaires:
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Dans le cadre du projet personnalisé
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Dans le cadre de l'élaboration du projet d'établissement ou de service
Le forum participatif est un moyen encore trop peu utilisé dans les ESMS qui se contentent trop souvent du rituel du CVS. Or, l’expression des personnes vulnérables, qu’elles soient mineures ou majeures protégées, en perte d’autonomie, souffrant de troubles psychiques, déficientes intellectuelles ne va pas de soi. D’abord parce que cette expression n’est pas perçue comme socialement valorisée, ensuite par ce qu’il faut acquérir des capacités et des compétences pour renforcer son estime de soi, parler devant les autres, organiser sa pensée.
Le forum est une excellente mise en situation pour développer l’autodétermination, la formation pratique (des professionnels, comme des personnes accompagnées) à l’exercice des droits, l’apprentissage du changement de posture (de l’inhibition à la prise de risque, de la surprotection à l’acceptation du risque).
Un forum ne se prépare, ne s’anime, ne s’entretient pas n’importe comment. Cette formation vise à donner les bases de méthode aux personnes elles-mêmes, aux professionnels motivés, aux parents et proches, aux administrateurs et aux bénévoles souhaitant s’engager dans cette voie. L’objectif principal étant d’organiser l’expression directe des personnes et la prise en compte de leur avis, de mesurer leur satisfaction et de renforcer le lien avec l’établissement ou l’association, grâce à l’implication de représentants, accompagnés et étayés par un « tutorat » adapté.
Concevoir et conduire un forum d'usagers
Les Administrateurs d’organismes gestionnaires sociaux et médicosociaux exercent aujourd’hui leurs responsabilités dans un environnement en profond changement : les évolutions législatives et réglementaires ponctuées par des lois phares (2002-2, 2005-102, HPST…) déterminent de nouvelles relations entre les pouvoirs publics et les gestionnaires associatifs à l’externe, de nouvelles formes de gouvernance à l’interne. Ces grands enjeux concernent la vision stratégique, les régulations, la contractualisation et la coopération, la gestion et son contrôle interne, la qualité des prestations délivrées, la démocratie associative ainsi que la responsabilité juridique des Administrateurs. L’ensemble de ces évolutions se dessine sur fond d’harmonisation européenne des conditions d’acquisition de services d’intérêt général, dont l’appel à projets est un des éléments novateurs.
Ces compétences nouvelles des Administrateurs sont à construire sous la forme de connaissances appliquées à une gouvernance recherchant l’efficience, développées dans des séminaires interactifs créant des conditions d’appropriation partagées, afin de construire une vision commune au sein du Conseil d’Administration : valeurs et analyses mises en commun pour une meilleure réactivité des instances dirigeantes au changement. De ce fait, ces formations sont organisées préférentiellement au bénéfice des Administrateurs d’un même organisme gestionnaire (en INTRA). La formation est conçue comme un cycle, mais elle peut également être délivrée, sur demande, à la carte. Le plus souvent, la formation est aussi conçue comme un temps d’interconnaissance des administrateurs, avec une convivialité permise par des modalités spécifiques (en résidentiel, ou sous forme de séminaire d’implication sur un sujet stratégique).
Les modalités pédagogiques privilégient une progression par modules successifs d’une journée, permettant aux participants de partir des enjeux globaux pour parvenir à une maîtrise fine des outils de la gouvernance appliqués à des objets précis.
Exemples de thématiques traitées :
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Les grands enjeux du secteur non-marchand ;
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L’hybridation économique du secteur associatif : entre le non-lucratif et l’entreprise ;
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Coopérations, concurrence, parcours et territoires ;
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La contractualisation ;
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La responsabilité juridique de l’administrateur ;
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Modèles innovants : les fonds d’investissement et les fondations ;
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Les principes de gestion au service de la performance ;
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Conduire le changement de l’offre ;
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Le binôme Président/DG ;
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Le Conseil d’Administration et le contrôle de la qualité ;
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Le contrôle interne global ;
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La cohabitation de publics différents dans les ESMS : risques et avantages ;
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La réforme des autorisations à l’aune des dispositifs et plates-formes ;
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La réforme de la tarification ;
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Centraliser la coordination des parcours ;
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La nouvelle planification stratégique de la puissance publique ;
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Crise et communication interne et externe.
Formation d'Administrateurs
Cycles de formation à destination des Administrateurs d'organismes gestionnaires
"Méthode et outils de la gouvernance associative"
En parlant de trauma psychique infantile, nous faisons référence aux conséquences d'une agression exogène qui provoque une sensation intense de souffrance, stress, ou douleur, et à laquelle en même temps, par son contenu, il est difficile de donner un sens ou une explication.
Dans le cas du trauma psychique, les agressions qui le provoquent, comme la maltraitance, produisent aussi stress, souffrance et douleur, mais la différence vient du fait que pour les enfants il est beaucoup plus difficile d’y donner un sens et de les élaborer. Toutes ces expériences sont psychiquement traumatisantes parce qu'il est très difficile de leur trouver un sens, c'est-à-dire, de pouvoir les comprendre et donc de les symboliser.
Ces blessures affectent l'intégrité de l'enfant, et leurs manifestations peuvent être multiples. Dans cette formation nous présentons ces manifestations organisées en quatre niveaux :
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Les traumatismes psychologiques infantiles : les troubles de stress traumatiques
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Les troubles de l'attachement.
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Les troubles des processus du développement infantile avec des risques de retard à tous les niveaux du développement, dont certains sont irréversibles.
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Les troubles des processus de socialisation et d’intériorisation des normes, limites du respect de soi et des autres et l’apprentissage infantile.
Cette formation s’adresse aux professionnels de la protection de l'enfance déjà formés au module d’évaluation des compétences parentales et du repérage des signes de souffrance infantile.
Un bon diagnostic permet de planifier des interventions adaptées et visant à favoriser les ressources, compétences parentales ainsi que leur stabilisation, récupération et/ou réhabilitation.
L’incompétence parentale est basée sur une défaillance de la parentalité sociale chez les parents, c’est-à-dire, une carence dans la socialisation familiale des propres parents, à la suite de laquelle ils n’ont pas pu développer ni la capacité d’attachement ni la capacité d’empathie, deux capacités qui constituent les bases d’une parentalité bientraitante.
Cette formation est destinée aux professionnels de la protection de l'enfance et vise à leur spécialisation dans l’accompagnement de l’enfant ayant vécu des évènements traumatiques tels que des maltraitances vers le développement de la résilience.
Cette formation propose un modèle d'intervention considérant trois acteurs clés dans le processus d’accompagnement : l'enfant ou adolescent ; le travail avec les parents ou les référents de soins et de résilience ; ainsi que le rôle du professionnel compatible avec « l'attachement thérapeutique ».
Le programme s’articule autour de trois grands objectifs complémentaires :
1- Intégrer le modèle de la bientraitance, fil rouge de l’accompagnement aux conséquences des maltraitances.
2- Apprendre une méthodologie spécifique d’intervention dans l’accompagnement de l’enfant : outils, instruments et techniques organisés dans un ordre neuro-séquentiel.
3- Favoriser le travail de l’intervenant, objectif transversal tout au long de la formation, en considérant sa propre histoire de vie comme un outil fondamental et compatible avec la parentalité sociale et l’attachement thérapeutique.
Cette formation vise d’abord à outiller les accompagnants de personnes en situation de handicap accueillies et accompagnées par un établissement. Elle vise à introduire dans la pratique quotidienne une réflexion et des lignes d’action autour de la thématique de l’empowerment des populations vulnérables. L’autodétermination est ici au service d’une visée inclusive.
Si pour chacun d’entre nous, le processus d’autodétermination s’instaure naturellement depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte avec un ajustement progressif de l’aide et de la protection apportées par l’entourage, il n’en va pas de même pour les personnes en situation de handicap.
Pour la personne qui se trouve en situation de handicap de nombreux obstacles se dressent sur le parcours vers l’émancipation qui nous paraît si naturel. Certains découlent directement de ses déficiences et incapacités, alors que d’autres proviennent de l’environnement et des personnes qui le composent. Pour arriver à s’autodéterminer dans différentes situations, la personne devra développer des compétences et s’affirmer face à une famille bienveillante mais aussi face à des équipes socio-éducatives qui la (sur)protègent.
L’autodétermination dépasse en effet la simple autonomie (capacité de décider) ou encore l’indépendance (capacité d’agir). Elle suppose qu’une fois la décision prise, la personne la réalise et prenne la responsabilité face aux risques encourus tout en assumant les conséquences de ses choix.
Or des réflexes protecteurs et des habitudes institutionnelles freinent souvent, sans le vouloir, le processus d’autodétermination des personnes en situation de handicap. Ce concept demeure cependant peu appliqué dans la pratique. D’une part, certaines compétences personnelles doivent être développées par des modalités et apprentissages spécifiques, et des mises en situation. D’autre part, au niveau de l’accompagnement, il est encore souvent bien difficile d’envisager de prendre des risques et de permettre de vivre des échecs, comme si la personne devait être protégée de tous les écueils pour ne pas surajouter à ses déficiences et incapacités.
La formation doit donc prendre en compte ces différents paramètres allant des compétences personnelles à développer pour prendre des risques nécessaires et les assumer, à l’aménagement d’un environnement encourageant et soutenant l’autodétermination.
Dès 2002, des textes législatifs et réglementaires sont venus renforcer et élargir les droits de la personne en matière d’accès aux données qui la concerne : la loi 2002-2, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades. Puis les textes successifs sont venus cadrer les notions de dossier de l’usager, ainsi que les conditions de partage des informations à caractère confidentiel dans les équipes, et avec des tiers.
Ces nouvelles règles soulèvent nombre de questions chez les professionnels autour du dossier de l’usager : délimitation, contenu, accès…et plus globalement autour des écrits professionnels qui prennent place dans son dossier. Il s’agit désormais d’écrire pour être lu par l’usager.
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En outre, les écrits permettant de communiquer entre professionnels (cahier de liaison par ex.) de même que les documents destinés aux tiers (rapport circonstancié par ex.) connaissent des mutations et impliquent par là-même de nouvelles pratiques d’écriture.
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Le fait d’écrire engage la responsabilité éthique et technique du professionnel : dire les choses clairement, de manière argumentée, avec des références théoriques et techniques solides.
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Deux versions de programme existent pour cette formation :
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Un programme concernant le champ du handicap,
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Un programme concernant le champ de la protection de l’enfance.
Le fait de se laisser toucher émotionnellement par l’autre, la capacité à entendre, la sensibilité à la sollicitation, qu’elle soit implicite ou explicite, sont les conditions de base de la sollicitude. Cette sollicitude est elle-même la condition de base de tout accompagnement et du « prendre soin » (care).
Prendre soin de la personne accompagnée, c’est bien sûr préserver son autonomie, être bienveillant et, à l’inverse, ne pas la maltraiter, de ne pas lui nuire, de ne pas agir inutilement à l’encontre de ses intérêts.
Prendre soin de la personne dans l’accompagnement c’est, malgré la tentation de celui qui « sait », renoncer à imposer les buts de l’accompagnant. C’est plus modestement accepter, chez la personne accompagnée, ses bas et ses hauts, ses colères, ses dénis, ses silences, ses errements, autant que ses joies et ses rires, sans le réorienter en permanence, et sans pour autant l’abandonner. C’est respecter le rythme de l’autre, c’est être avec, c’est être présent.
Être avec, c’est être ni devant, ni au-dessus, ni au-dessous ou derrière, c’est être présent, pas distant, mais ensemble et en partage.
De travailler ainsi avec les personnes accompagnées exige de sortir d’une simple neutralité, c’est être sincère et authentique, laissant vivre ses émotions et son affectivité, et éventuellement être capable d’accepter de ne pas avoir de réponse en retour.
Vus ainsi, le prendre soin et l’accompagnement sont, certes, exigeants, mais tellement riches de sens, au moment, où dans nos métiers et dans notre secteur, tout le monde exige de trouver justement du sens à son action.
Conçu ainsi, prendre soin, c’est se situer dans la « bonne proximité », plutôt que dans la « bonne distance » encore malheureusement si souvent évoquée.
Les pratiques d’accompagnement des établissements impliquent pour le professionnel qui intervient d’être en capacité de mettre en place et de mener des entretiens. Ces entretiens peuvent concerner aussi bien les personnes accompagnées que leur famille.
Ce type de technique met en jeu à la fois des compétences de base, comme la définition du cadre et des objectifs, la régulation, la circulation de la parole, etc. Dans ces situations, le professionnel se trouve confronté à des difficultés à la fois techniques, institutionnelles, émotionnelles et relationnelles, dont la complexité implique de savoir se repérer et se situer dans des problématiques éventuelles comme la maltraitance, les conflits familiaux, les violences conjugales, les conflits de loyauté, les secrets de famille, par exemple. Pris dans des enjeux multiples, il est nécessaire au professionnel de clarifier les positions qu’il engage dans les entretiens.
La formation proposée développe une approche intégrative et qui décloisonne des méthodes en permettant aux stagiaires d’envisager leur pratique concrète de l’entretien dans une perspective à la fois éthique et pragmatique, en situant les limites d’utilisation de cette technique spécifique.
Le but de cette formation est de sensibiliser les professionnels d’encadrement éducatif à l’impact des négligences, carences ou maltraitances sur la santé et le développement des enfants qu’ils prennent en charge dans un contexte de placement judiciaire ou administratif. Le placement administratif, tout particulièrement, nécessite d’instaurer un suivi de la santé de l’enfant conjoint et négocié entre les professionnels et les parents, et de savoir mettre en place avec eux les soins adaptés.
Les professionnels formés dans le domaine du développement et de la santé préventive seront mieux à même de communiquer de manière efficiente avec les familles, de transmettre utilement à leurs collègues les éléments importants du suivi de l’enfant, et d’identifier les signes d’alerte qui pourront nécessiter le recours à une orientation vers un professionnel de santé.
La formation se réfère aux différents décrets d’application des lois de 2007 et 2016 réformant la Protection de l’Enfance. L’enjeu de précision dans la proposition des objectifs d’intervention y est majeur. En effet, les différents décrets d’application de la loi de 2016 relative à la protection de l’enfant précisent que les objectifs issus de l’évaluation constitueront tout l’accompagnement consacré à soutenir le développement de l’enfant et pour offrir une réponse adéquate à ses besoins fondamentaux, voire spécifiques et/ou particuliers.
La formation proposée s’inscrit dans les domaines définis par les textes (le développement de l’enfant et ses besoins fondamentaux, les signes de maltraitance, les signes de souffrance manifestés par l’enfant, les compétences parentales, et les indicateurs de santé). Elle est également en phase avec la définition des Besoins fondamentaux de l’enfant en Protection de l’Enfance 1 (Rapport de la démarche de consensus du 28 février 2017, dirigé par le Dr Marie-Paule MARTIN-BLACHAIS).
L’observation est un acte professionnel fondamental pour l’exercice de tout professionnel accompagnant des publics en difficulté. Au contact des groupes de résidents adultes ou d’enfants accueillis, on observe naturellement les comportements, on en tire des conclusions pour adapter sa pratique, construire ses écrits, transmettre à ses collègues des éléments-clés, en un mot, pour évaluer une situation, puis construire ensemble les objectifs du projet personnalisé.
Les nécessités du travail quotidien nous font développer spontanément un type d’observation qui tient avant tout de la vigilance attentive, et qui repère préférentiellement les comportements inhabituels ou qui posent un problème de gestion, au détriment des comportements plus discrets, effacés, bien adaptés en apparence au cadre de la vie en communauté. De plus, tout professionnel « filtre », qu’il le veuille ou non, les informations selon ses propres représentations et son référentiel personnel, ce qui complique ensuite le partage en équipe.
L’objectif de cette formation est de développer une observation structurée, organisée, volontaire et ciblée, préparée en amont puis analysée en aval par l’équipe de professionnels. On passe ainsi de la simple vigilance quotidienne, peu partageable et trop subjective, à une observation focalisée, objective, qui deviendra un précieux outil d’évaluation pour le suivi, l’accompagnement et le projet personnalisé.
La formation propose la construction d’outils d’observation compatibles avec les contraintes de l’exercice professionnel quotidien, ainsi que des modes d’intégration de temps d’observation à l’intérieur du temps de travail.